Blog de Pierre Losio
 

 


« Il est de retour en équipe nationale et s’alignera en doublette senior et doublette mixte aux championnats du monde de Gand en avril prochain. Triple champion suisse il fera valoir son expérience aux côtés de Luc Camélique et Sylviane Métairon. Compétiteur de longue date il assume aussi le rôle de président de la Sportive de Mategnin. Bouliste chevronné, très attaché à l’esprit d’équipe et « frappeur » efficace, il nous livre sans détours analyses et propositions d’avenir pertinentes dans l’intérêt de la pétanque que nous aimons. »


 
Portrait de Philippe BASTING


Nom :
BASTING                                 Prénom : Philippe

Année de naissance : 1965              Lieu de résidence : Confignon

Profession : Chef de secteur des arbres en Ville de Genève

Vie privée : marié, deux enfants                 

Plat préféré : les cuisines françaises, Italiennes. Un bon plat de pâtes avec un grand vin et des copains… c’est juste parfait.

Pourquoi la pétanque et pas un autre sport ?
J’aime bien les sports d’équipe ; la pétanque a son côté esprit d’équipe et en même temps individuel. Quand on se retrouve seul dans le rond pour jouer une boule, on joue pour soi ... mais en même temps cette boule est importante pour l’équipe; c’est l’équilibre entre l’individualité et l’esprit d’équipe qui me plaît dans ce sport.

Quand, où et comment as-tu commencé à jouer à la pétanque ?
J’ai fait du football. Puis je suis arrivé à un âge où je n’avais plus la motivation pour m’entraîner quatre fois par semaine. J’ai vu mon père qui jouait dans une amicale (Balexert pétanque). Silvio Amato, joueur licencié à la Plainpalaisienne qui venait s’entraîner au club, m’a demandé si je voulais prendre une licence dans son club ... et j’ai joué avec lui, une saison.

A tes débuts, quels joueurs admirais-tu ?
Les joueurs qui brillaient quand j’ai commencé la pétanque j’allais les voir jouer les finales : les Pierre Haraz, Michel Vuignier, Jean-Claude Grand, Luc Camélique, Carmelo Pontera, Gennaro Capuano, Didier Sénézergues, Eric Boschung, Mario Calati. J’ai eu la chance de pouvoir jouer avec ces joueurs par la suite et profiter de leurs expériences.

Tes clubs (actuels, passés) :
La sportive de Mategnin, la Genevoise, Les Pointeurs Meyrinois, Troinex, Bois de la Bâtie, Plainpalaisienne.

Tes boules :
690 gr, 74 diam, Boulenciel

Ton poste préféré ? Pourquoi ?
Tireur. C’est la place où j’aime jouer, mais maintenant avec de l’expérience j’aime aussi jouer au milieu.

Tes partenaires pour 2017 :
En doublette avec Marc Casagrande ; en triplette avec Luc Camélique et Jean-Maurice Schnegg ; en triplette mixte avec Anne-Marie Bontemps et David Duparc.

Tes ambitions pour 2017 :
Prendre du plaisir à jouer avec mes partenaires et les résultats viendront par eux-mêmes.

Ton palmarès :
2 ch. Trpl. Genevois, 2 Coupes Genevoises, 2 Trpl mixte Genevois, 1 Dbl mixte genevois, 1 tir de précision. 3 titres nationaux en triplette.

Ton parcours en équipe nationale :
3 participations aux Mondiaux (2 fois en ¼ de finale) et 2 participations aux championnats d’Europe.

Ton meilleur souvenir bouliste :
J’en citerais deux.
Le premier au niveau émotionnel est la victoire au Championnat Suisse triplette avec Mario Calati et Michel Hallmann. Mario n’avait jamais gagné de championnat Suisse et pourtant il avait joué avec des grands noms de la pétanque suisse; ce fut un moment fort pour ce grand joueur et partenaire de jeu extraordinaire.
Le deuxième souvenir ce fut au championnat de Monde en Turquie; je jouais avec Joseph Molinas et Didier Sénézergues; nous avons battu les champions du Monde (Suchaud, Lacroix et Le Boursicaud qui avait remplacé Grandet). Battre ces champions aux Mondiaux c’était une belle entrée en matière pour la suite de la compétition.

Ton pire souvenir bouliste :
Notre défaite en ¼ de finale au Championnat du Monde en Turquie, contre Madagascar où nous menions 11 à 3 ... pour finir par perdre 12 à 13. Je me souviens très bien des 2 boules que j’ai manquées. Difficile à encaisser mais c’est la pétanque ... quand tu as les ouvertures il faut les prendre.

T’entraînes-tu souvent ? Si oui, comment ?
Avant oui. Je jouais partout. Tout était prétexte pour jouer. Je me souviens des parties acharnées au dépôt chez Eric Boschung; certains jours je mangeais en vitesse à midi pour aller frapper des boules; je disputais aussi des parties d’entraînement aux Tattes en fin de journée avec Olivier Fornerod et Luc Camélique. On a attendu une année avec Olivier pour enfin gagner une partie contre Luc. Maintenant je joue deux fois par semaine.

Prônes-tu le jeu « d’attaque » ou une tactique « prudente » ? Pourquoi ?
Plutôt la prudence ; je me souviens d’une interview de Philippe Quintais à propos de la tactique de jeu entre la doublette et triplette; il expliquait que la triplette se gagne au point et la doublette au tir. Quand on voit jouer leur Dream Team (Lacroix, Suchaud, Quintais) on remarque que le point est primordial, ce qu’on oublie souvent.

Tes joueurs préférés :
Pas facile de donner des noms j’ai toujours pris du plaisir de jouer avec mes partenaires masculins ou féminins.
Point : Olivier Fornerod, Jean-Maurice Schnegg , Michel Halmann, Michel Loy , Stéphane Robineau.
Milieu : Luc Camélique, Franck Bandel, Henri Lacroix, Philippe Quintais.
Tir : Didier Sénézergues, Philippe Suchaud, Diego Rizzi, Claudy Weibel.

Tu es de retour en équipe nationale ; dans quel état d’esprit abordes-tu les championnats du monde d’avril en Belgique ? Peut-on envisager un podium ?
Je suis confiant ; on y va pour prendre du plaisir à jouer ensemble et essayer de faire le mieux qu’on peut, sans se mettre la pression.

Tu es compétiteur mais aussi dirigeant d’un club…. alors quel regard portes-tu sur l’état de la pétanque à Genève, en Suisse ? Des réformes à envisager ?
Organiser davantage de concours mixtes; en France ces concours ont détrôné les doublettes le dimanche dans les nationaux. De plus nous avons de très bonnes joueuses de pétanque. Pour Genève : revoir les Masters et peut-être organiser une Coupe Genevoise hivernale. Au niveau Suisse : trouver un président et relancer la Coupe Suisse (ouverte à tous), organiser des championnats suisses de tête à tête et de tir de précision.

Penses-tu, comme certains, que « c’était mieux avant », à l’époque du Bol d’Or International, du Grand Prix de l’Amitié ?
Non. Je vis dans le présent mais il faut reconnaître que ces deux événements ont marqué les esprits en Suisse et à l’étranger. Mais au présent, les Hivernales de Genève sont des beaux concours : moins de stars, des joueurs (euses) de Suisse et de France voisine. Concernant l’Amitié : un concours du Grand Genève avec le bassin lémanique serait peut-être une solution pour l’avenir.

La FSP n’a pas de président, la Cantonale genevoise non plus ; comment l’expliques-tu ?
Dommage ! Ce n’est pas facile de trouver des dirigeants qui sont motivés et passionnés et qui possèdent un réseau social-professionnel (pétanque) et du temps à disposition. Je pense qu’il y a des personnes qui ont ces compétences mais qui n’osent pas ou qui ne veulent pas pour différentes raisons.

Ton avis sur la nouvelle règle concernant le jet du « bouchon » ?
Je ne vois pas l’intérêt de cette nouvelle règle si ce n’est que maintenant on va devoir prendre des cours chez les Malgaches pour lancer le bouchon correctement dès le premier envoi.

Comment interpréter le retour du « roi » Quintais en équipe de France ?
Ca ne regarde que moi mais une équipe Quintais-Lacroix-Suchaud n’est-elle pas belle pour aller reconquérir le titre ?

La pétanque sport olympique….fausse bonne idée ?
Les Fédérations Internationales et la Fédération Française de pétanque font le forcing en vue de la candidature pour les Jeux Olympique à Paris en 2024. La pétanque est de plus en plus médiatisée à la télévision (trophée des Villes, le PPF, la Marseillaises etc ...). Les règlements de la pétanque changent pour qu’elle puisse répondre aux exigences des retransmissions télévisées. C’est peut-être une chance pour l’avenir de notre sport mais je me demande si les petites et grandes nations de pétanque sont prêtes à suivre la Fédération internationale de pétanque ? Pour ma part, si Paris n’a pas les Jeux en 2024 (la pétanque serait sport en démonstration) je ne pense pas qu’il y aura une autre possibilité dans un avenir proche. La base de la pétanque est un loisir; c’est l’image que beaucoup de gens s’en font maintenant avec les retransmissions à la télévision. Ça devient davantage un sport loisir. Nous avons des Championnats d’Europe et du Monde; c’est déjà très bien comme ça.

Ajoute deux noms à ce trio de tireurs exceptionnels :
Passo - Choupay - Suchaud
Bébert de Cagnes et Claudy Weibel.

Tu as carte blanche pour disputer un National 512 trpl en France ; qui choisis-tu comme partenaires ?
Les joueurs actuels du cadre national suisse : Luc Camélique, Olivier Fornerod, Patrick Emile.


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Mise à jour : 07.03.2017 1:44

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