La pétanque, à la recherche d'une identité
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2007 est l'année du centenaire (officiel) de la pétanque. Cette
discipline - jeu, sport ou loisir - est toujours à la recherche
de sa propre identité, point de départ de la recherche d'un chemin
pour son futur entre universalismes, particularismes et contradictions.
La grande majorité des sports se reconnaissent facilement : le
golfeur a son équipement-type qui ne peut se confondre avec celui
d'un cavalier, d'un cycliste ou d'un tennisman. Le chasseur ou
le pêcheur sont facilement reconnaissables à leurs habits, le
pétanqueur n'a rien pour lui, n'a pas d'identité. Rien ne le distingue,
rien ne l'identifie, ce qui réduit son champ d'investigation promotionnelle
à son auto-développement. Sans apport externe, il pourra au mieux
se maintenir en limitant les déperditions dans l'espoir de garder,
au niveau régional et national même, une masse critique suffisante.
Il en est de même pour tout ce qui touche aux apports financiers
: subventions, publicité, sponsors. Un sponsor ne peut soutenir
un event que s'il peut s'identifier ou identifier un de ses produits
à celui-ci. Alors, à la pétanque … on reste, pour l'essentiel,
à la merci du sponsoring "social", "à fond perdu" ou "par sympathie",
voire, pour certains, par foi dans notre sport.
La pétanque a besoin d'une "corporate identity" pour son développement
et d'une vision "sport-élite" pour sa pénétration dans la société
actuelle, dominée par le business, les media et les modes, c'est-à-dire
l'implacable nécessité d'être "tendance". Vient ici la question
du "comment développer, sans détruire ", en intériorisant dans
la nouvelle donne la philosophie, l'histoire et l'acquis de notre
sport. La pétanque est donc condamnée à trouver sa voie :
Le défi du centenaire est élevé. Il appartient aux dirigeants
de notre sport de trouver les ressources et les idées pour le
relever. Et, peut-être pour commencer, il y a lieu de mettre les
bonnes personnes au bon endroit et, si nécessaire, créer des écoles
de dirigeants, tant les déceptions sur ce plan, et à tous niveaux,
sont universellement constatées.
Marcellin G. DAYER
Président de la Société de Pétanque
" La
GENEVOISE "