Blog de Pierre Losio
 

 


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Le championnat du monde triplette senior 2018 aura lieu à Desbiens (Canada) du 13 au 16 septembre. Olivier Fornerod, Philippe Basting, Luc Camélique et Patrick Emile représenteront notre pays. A moins d’un mois de la compétition mondiale, il était intéressant de poser quelques questions au coach national, Jacques VOUANT (J.V.) »


 
Interview du coach national Jacques VOUANT


Comment l’équipe suisse s’est-elle préparée pour ces mondiaux ?
J.V. :
Trois des quatre joueurs ont participé aux Hivernales de Genève. Ils ont remporté le concours au terme d’un parcours parfait (14 parties et 14 victoires). Le calendrier des mois de mai et juin a été principalement occupé par les divers championnats genevois et nationaux. Cet été l’équipe s’est alignée à Romans sur Isère et les 1-2 septembre elle jouera au supranational de La Talaudière près de Saint-Etienne. En termes de participation à d’importants « nationaux » Outre-Jura c’est insuffisant. Nous avons dû renoncer à deux invitations par manque de disponibilité de l’un ou l’autre des joueurs du team national.

Quel objectif « raisonnable » notre équipe peut-elle atteindre ?
J.V. :
Avec un bon tirage au sort lors des tours préliminaires qui se jouent au temps arriver en quart de finale serait très bien. Après on passe à des rencontres en 13 points avec élimination directe et là, sur une partie, tout peut se passer ...

Quelle la force majeure de l’équipe suisse ?
J.V. :
Assurément l’appoint.

As-tu en tête une triplette type ou adapteras-tu la formation de l’équipe en fonction de l’adversaire ?
J.V. :
J’ai une idée assez claire de la formation type.

Quel enseignement as-tu retiré de la partie « remontada » contre Monaco qui nous a éliminés lors des championnats d’Europe de septembre 2017 alors que nous menions 12 à 1 ?
J.V. :
Les joueurs doivent prendre d’eux-mêmes l’initiative de me consulter, de discuter avec moi pendant la partie ... après coup certains ont reconnu avoir pris des options de jeu erronées.

A quoi accordes-tu le plus d’importance lors d’un championnat du monde ? La tactique de jeu, le mental ou l’état de forme des joueurs ?
J.V. :
Les parties préliminaires se jouant au temps, il faut être solide mentalement, sans être « gourmand » ni ambitieux mais chercher à marquer lors de chaque mène, même si ce n’est qu’un seul point.

La France a très mal vécu son élimination en ½ finale contre le Bénin lors des derniers mondiaux à Madagascar. Elle aligne cette année la Dream Team originelle (retour de Quintais) + Dylan Rocher. Cela fait-il des tricolores les favoris incontournables de la compétition ?
J.V. :
Ce sont les favoris incontournables.

Quels sont les pays les mieux à même de les inquiéter ?
J.V. :
La Thaïlande et la Belgique.

Un championnat du monde ça se gagne au tir ou à l’appoint ?
J.V. :
Ca se gagne au mental. L’expérience, l’habitude de disputer régulièrement dans la saison des parties de très haut niveau sont déterminantes.

Tu as toujours été un fervent partisan du concours sélectif pour former l’équipe nationale. Qu’en est-il aujourd’hui ?
J.V. :
J’ai changé d’avis et suis maintenant favorable à un cadre national de 8 joueurs choisis par le sélectionneur. Le congrès de la FSP en février 2019 devra se prononcer sur une proposition de la cantonale valaisanne visant à supprimer le sélectif et à instituer un cadre national élargi. D’autre part la FIPJP statuera au Canada sur la présence ou non « d’étranger(s) » dans les équipes nationales. L’idéal serait un cadre national comprenant six suisses et deux étrangers.

Quel que soit le résultat obtenu au Canada souhaites-tu poursuivre ta fonction de coach national ?
J.V. :
Je continuerais volontiers à condition que le congrès de la FSP accepte la constitution d’un cadre national élargi et la suppression du concours sélectif.

Un pronostic : qui sera dans le dernier carré des mondiaux 2018 ?
J.V. :
La France, La Thaïlande et la Belgique……il reste une place qui pourrait revenir à Madagascar, éventuellement l’Italie….et attention à l’Espagne dont l’exubérance des joueurs sur le terrain peut déstabiliser une équipe.

Début octobre se déroulera le championnat d’Europe tête-à-tête en Italie. As-tu déjà arrêté ton choix, sachant qu’il n’est désormais plus possible de présenter un joueur « non-suisse » ?
J.V. :
J’ai adressé à la FSP une demande pour pouvoir présenter à ce championnat d’Europe tête-à-tête un joueur qui ne fait pas partie du cadre national actuel. Ce sont les présidents des associations cantonales qui accepteront ou refuseront cette demande.


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Mise à jour : 17.08.2018 2:01

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