Nom : MÉTAIRON Prénom
: Sylviane
Année de naissance : 1971 Lieu
de résidence
: Promasens
Profession : Laborantine Vie
privée : Mariée, 3 enfants
Plat préféré : Bonne question
...
Quand et comment as-tu commencé à jouer à la
pétanque :
J’ai reçu de Fred mon mari, mon premier jeu de boules
en 1992. Mais c’est seulement en 2006 que je suis devenue membre
de l’amicale de mon village. A cette époque là jouer
plus de deux ou trois parties était trop pour moi et je me consacrais
plutôt à la tenue de la table lors des concours de mon
amicale. En 2013 ma fille Emilie a pris sa licence au club du Verney
de Puidoux et m’a lancé la bouche en cœur « Maman
si tu prends la licence on pourra jouer les deux ». J’ai « craqué » et
je l’ai suivie dans le monde de la pétanque licenciée.
Le premier concours le 12 mai 2013 à Villeneuve, nous le remportons
... et voilà ... le virus m’était inoculé ...
A tes débuts, quels joueurs-euses t’impressionnaient
?
Comme avant 2013 je ne m’étais pas du tout intéressée
au monde de la pétanque, je n’avais comme référence
que les joueurs qui m’entouraient. A chaque rencontre on me faisait
le pédigrée des adversaires tels que Paul Mosimann, Patrick
Dumusc, Bernard Badoux et notre fameux Didier Sénezergues.
Tes clubs :
Pétanque du Verney (Puidoux), Les Brise-Boules (Promasens),
L’As du Carreau (Promasens).
Tes boules :
680, 72 carbone, de la marque Toro.
Ton poste préféré ? Pourquoi
?
Mon petit régal est le tête-à-tête car la
stratégie y est très importante et qu’il faut analyser
le jeu de l’adversaire pour y déceler ses faiblesses.
Milieu en triplette, se mettre totalement au service de son équipe,
avoir les boules pour renforcer le point ou terminer une mène
par les rajouts.
Tes équipes pour 2017 : (doublette
/ triplette)
Doublette avec Sonia Zumkeller, Triplette avec Corinne
Althaus
et Sonia Zumkeller, Doublettes Mixte avec Renaud Aubert, Triplette
Mixte
avec
Fred Métairon et Steve Grandchamp.
Tes ambitions pour 2017 : 
Faire aussi bien ou mieux qu’en 2016. (C’est en visant
les étoiles que l’on atteint la Lune). Et j’aimerais
aussi bien pouvoir représenter mon pays au prochain Championnat
du Monde en novembre si l’on m’en donne l’occasion.
Ton palmarès (titres cantonaux, nationaux)
- Championne vaudoise tir de précision 2014 (3ème
place en 2015 et 2016)
- Championne vaudoise tête à tête 2016 (vice-championne
2014 et 2015)
- Championne vaudoise triplette 2015 et 2016
- Vainqueur de la Coupe vaudoise 2016 (3ème place en 2015)
- Vainqueur de la Coupe Franco-Suisse en 2013 et 2015
- Championne suisse triplette 2015
- Vice-championne suisse doublette 2016
- 5ème au Championnat d’Europe triplette 2016 à Bratislava
(Slovaquie)
- 5ème au Championnat d’Europe tête à tête
2016 Halmstad (Suède)
- 9ème au championnat du Monde doublette mixte 2017 à Gand
(Belgique).
Ton parcours en équipe nationale :
Sélectionnée en 2016, j’ai participé à deux
Championnats d’Europe et un Championnat du Monde.
Ton meilleur souvenir bouliste :
La victoire au Championnat suisse triplette 2015, et l’annonce
de ma sélection pour le Championnat d’Europe tête à tête
2016.
Ton pire souvenir bouliste :
Comme j’ai vraiment une mémoire de poisson rouge, les
mauvais souvenirs ne me restent pas en tête longtemps.
Mais (désolée
chéri) le premier qui me revient en tête
c’est notre
défaite en 1/8ème de finale du championnat
suisse triplette mixte 2014 à St-Léonard
: Le score est de 12 à 11
et mon mari a 1.5 mètres pour mettre le 13ème
point. Lui qui pointait si bien, en levant ses boules
au ciel jusqu’alors,
a envoyé sa boule bassette et forcée qui
traversa le terrain sans s’arrêter, achevant
ainsi mon premier championnat suisse ... . La chose que
je n’avais pas vue est que l’équipe
adverse avait 2 points au sol.
T’entraînes-tu souvent ? Comment ?
Nous avons la chance de posséder un terrain de pétanque
chez nous, alors je joue très souvent, chaque jour si le temps
le permet. En tête à tête contre mon mari ou contre
des amis. Et régulièrement, selon mes besoins, je me
fais des exercices de tir ou de point. J’essaie de faire progresser
une chose à la fois. Pour le reste se sont les concours qui
m’aident à renforcer la tactique et le mental (65
concours en 2016).
La pétanque chez les Métairon : une affaire de famille.
Comment l’expliques-tu ?
C’est mon mari qui a commencé ;-). En arrivant dans notre
village il a intégré le club de l’As du Carreau,
et a organisé plusieurs concours, ce qui fait que toute la famille était
mise à contribution. Ensuite Emilie s’y est mise, j’ai
suivi et enfin ma dernière fille Alexa a commencé aussi.
Le fait d’être plusieurs de la même famille à partager
la même activité crée une synergie et amène
compétitivité et envie de progresser. Fred aime partager
sa passion et prend beaucoup de son temps pour nous coacher. Il a toujours
un œil ou une oreille qui traîne et il aura sa petite remarque
en fin de partie ou d’exercice.
Prônes-tu plutôt la prudence ou le jeu d’attaque
? 
J’adore le jeu d’attaque, mais pour pouvoir l’assurer
il faut être en forme et avoir un partenaire qui puisse suivre.
Savoir jouer de la prudence est aussi parfois nécessaire d’en
pointer une de plus. Le tout est qu’il faut savoir s’adapter
et réagir très vite aux points forts et faibles de son équipe
et de l’équipe adverse.
La pétanque peut-elle/doit-elle encore se réformer
?
Il est clair que pour l’instant la pétanque n’est
pas reconnue comme sport dans nos milieux. Pour preuve, mes collègues
qui me demandent combien de Pastis je vais boire
au Championnat du Monde.
Pour faire de la pétanque un sport reconnu, il nous faut des
règles uniformes et non négociables au sein de toutes
les fédérations. Des tenues réglementaires et
des comportements exemplaires. Et bien dissocier la pétanque
loisirs – camping de la pétanque compétition.
A mon avis un arbitrage strict (l’arbitre n’étant
pas là seulement pour mesurer les boules), un contrôle
des boules et un respect de l’antidopage font partie intégrante
de la pétanque d’élite mais actuellement ce sont
clairement les grandes lacunes que nous avons en Suisse. Il m’arrive
encore trop souvent de voir des joueurs manquant de respect envers
les arbitres et ne respectant pas les règles de la pétanque.
Ne devrait-il pas y avoir davantage de concours
en mixte ?
Il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de concours mixtes
en Suisse. Ceci ne me choque pas plus que cela. Dans beaucoup de concours
je joue avec un homme même si ce n’est
pas un mixte.
Quels enseignements personnels retires-tu des
Championnats du Monde de Gand ?
N’avoir pu jouer que deux fois avec Philippe Basting avant ce
championnat n’aura pas été suffisant pour bien
se connaître. Nous avons fait un beau parcours tout de même.
Et avec Emilie, il ne nous a pas manqué grand-chose pour réussir à franchir
le cap des tours de sélection. Ce championnat a été dur
tant au niveau de la gestion du terrain qu’au niveau de ses horaires.
J’en retire que tout est possible et que je ne me suis jamais
sentie inférieure à mes adversaires. S’accrocher
jusqu’à la dernière boule jouée et toujours
croire en notre capacité à bien jouer
est une chose essentielle.
Comment évalues-tu la performance du team
Suisse lors des Championnats du Monde de
Gand ?
Au vu du temps et des moyens de préparation qui nous ont été donnés
pour préparer ces Championnats du Monde. Je trouve la performance
de la Suisse tout à fait honorable.
La pétanque sport olympique … une fausse bonne idée
?
Je ne sais pas si c’est une fausse bonne idée. Pour moi
si la pétanque arrive à faire partie des jeux olympiques
ce sera une reconnaissance pour tous ceux qui œuvrent à créer
une bonne réputation à ce
sport.
La FSP met-elle suffisamment de moyens à disposition du Team
suisse élite ?
Au
vu du nombre croissant de catégories
de championnats, je pense que ce qui est fait est déjà très
bien. L’argent des licences n’est pas illimité ce
qui fait que les préparations aux championnats se font avec
des budgets très restreints. On a de la chance de pouvoir représenter
notre pays à chaque occasion.
La FSP peut-elle continuer à « vivre » sans présidence
?
Non ! D’ailleurs il n’y a pas que le poste de président
qui est à repourvoir au sein de la FSP. Sans tête nous
ne sommes pas crédibles aux yeux du monde de la pétanque.
Je pense qu’il faut sérieusement que les pétanqueurs
licenciés se rendent compte que la FSP a besoin d’eux
pour retrouver un dynamisme et une fonctionnalité qu’elle
a perdu au fil des années (et je n’ai vu que les 4 dernières
années). D’ailleurs le président de la FIPJP Monsieur
Claude Azéma ainsi que d’autres responsables m’ont
demandé des nouvelles de notre fédération
montrant que notre situation leur
pose questionnement.
Que penses-tu de l’influence des « cantonales » sur
la vie de la FSP ?
Je n’ai pas encore suffisamment de recul pour pouvoir juger du
fonctionnement de la FSP et de l’influence qu’exerce les
cantonales. Mais notre système me paraît bien compliqué et
peu accessible. De mon point de vue c’est un peu comme si dans
une école on demandait à chaque élève ce
qu’il veut faire pendant la leçon et que le professeur
devait s’y plier. Dans la théorie c’est bien mais
difficilement réalisable comme on peut l’imaginer. Il
faudrait aussi un comité de joueurs pour faire remonter les
questionnements et désirs des joueurs. Un manque de communication
et de transparence entre la FSP et les joueurs soulève beaucoup
de questions et de mauvaises interprétations.
Commentaires personnels pour conclure
:
J’aimerais pour terminer
dire que la pétanque m’apporte
beaucoup et qu’il y a peu
de temps je n’aurais jamais
imaginé à quel
point elle deviendrait importante
pour moi. J’adore retrouver
tout le monde au bord des terrains
chaque weekend. Merci à mon
mari et à mes enfants
de me permettre de faire ce sport
formidable et je te remercie
Pierre de m’avoir proposé ce
questionnaire.
Adresse de messagerie de l'auteur de cette rubrique
:


Le lien de cette rubrique pour
votre smartphone ou tablette