Blog de Pierre Losio
 

 


« Des légendes, des tireurs, des pointeurs, des anciens….et des femmes et des jeunes.
Il faut de tout pour faire un blog ?
Voici Emilie Métairon.
Cette jeune femme a représenté la Suisse au dernier mondiaux en Thailande. Je la connaissais de réputation seulement (oui, elle en a déjà une).
Elle nous explique humblement et très franchement ce qu’elle sait déjà sur la pétanque, son goût pour la
« petite boule », ses espoirs, sa relation famille/pétanque.
Si vous voulez la voir jouer (vous devriez), sachez qu’elle participera à « l’Hivernal féminin» au boulodrome de la Queue d’Arve les 13-14 février 2016 à Genève.
Je la remercie d’avoir accepté d’être portraitisée. »


 
Portrait d'Emilie METAIRON

Nom : METAIRON      Prénom : Emilie

Age : 10.08.98 (17ans)

Lieu de résidence : Promasens

Profession : technicienne dentiste ( prothésiste dentaire).

Vie privée : pleine d’espoirs.

Plat préféré : steak tartare, filets de perches ... des bonnes choses, quoi ... .

Quand et comment avez-vous commencé à jouer à la pétanque :
J’ai commencé à jouer aux boules vers l’âge de 7 ans avec mon père qui était président d’une amicale de pétanque dans le village. Alors j’y allais faire le tournoi d’été et quelques parties en soirée. Voilà j’ai ensuite attrapé le virus et suivi mon père au club du Verney à Puidoux en 2013 ... .

A vos débuts , quels joueurs-euses vous impressionnaient ?
Paul Mosimann, Riccardo Mufale, Raffael Ferrara, Maiky et Tony Molinas.

Vos clubs (actuel, passé) :
Le Verney à Puidoux.

Vos boules :
Je teste actuellement des boules Marathon M.T/tour diamètre 72 pour 680 gramme. Sinon j’avais des Obut ATX 71/680.

Votre poste préféré ? Pourquoi ?
En doublette je préfère le poste de pointeuse parce que je trouve qu’il me manque encore de la régularité dans le tir. Mais en triplette je préfère jouer au milieu car j'aime bien jouer avec un peu de pression.

Vos équipes pour 2016 :
Pour les doublettes je jouerai avec Mariana Alvès et les triplettes avec Caroline et Aurélie Tâche.
Les doublettes mixtes avec Walter Giardiello ... et toujours en recherche pour le triplette mixte.

Vos ambitions pour 2016 :
Améliorer mon jeu afin de conquérir les grands nationaux et prendre plus de plaisir.

Votre palmarès :
- Vainqueur de la Coupe Franco-Suisse (dames) : 2013 et 2015.
- 3ème au championnat d’Europe espoirs dames à Düsseldorf en 2013.
- Vainqueur de la Coupe vaudoise junior (doublette) en 2013 et 2014.
- Vainqueur du Bouchon d’Or dames en 2014.
- Championne vaudoise doublette junior en 2014.
- Championne suisse triplette dames en 2014.
- Vainqueur Hivernal jeunes en 2015.

Votre parcours en équipe nationale :
- 2013 : Cadre national espoirs féminin (Champ. d’Europe à Düsseldorf
             en Allemagne)
.
- 2014 : Cadre national junior (Champ. D’Europe à Bassens en France).
             Cadre national dames (champ. d’Europe à Mersin en Turquie).
- 2015 : Cadre national junior et dames (champ. du monde à Bangkok en Thaïlande).
             Cadre national espoirs féminin (qualification du champ. d’Europe à Torrelavega
             en Espagne).

Votre meilleur souvenir bouliste :
Mon titre de championne suisse chez les dames et toutes les magnifiques rencontres que ce sport m’apporte durant les déplacements.

Votre pire souvenir bouliste :
On peut pas dire que c’est un mauvais souvenir mais la défaite contre la France en demi-finale du championnat d’Europe espoirs dames m’a beaucoup marquée : 12-11 avec 3 boules de gagne et de ne pas réussir à les mettre et se faire battre la mène d’après c’est dur à digérer mais j’en tire beaucoup de positif quand même.

Vous entrainez-vous souvent ? Comment ?
J’essaie de m’entrainer au moins deux fois par semaine (exercices et parties) sans compter les week-end bien remplis par divers tournois.

Comment vivez-vous le fait que votre père ait des responsabilités à la FSP et que vous soyez dans le cadre national ?
Je le vis très bien car on avait été clair dès le depart je ne partais pas avec mon père mais avec mon coach et cela ne m’a posé aucun problème.
Après , il y a deux façons de voir les choses pour les joueurs et joueuses suisses. Les mauvaises langues diront qu’il me favorisait, mais ceux qui le connaissent vraiment savent qu’il me mettait plus de difficultés qu’aux autres car me connaissant très bien il en attendait donc plus de moi.

Comment réagit votre entourage (amis-es, copains-copines) quand il sait que vous êtes bouliste ?
Au début ils commencent à rigoler car pour eux c’est le sport des « vieux » avec le pastis pour l’apéro mais quand je leur parle des championnats et des déplacements ils changent vite d’a priori et parfois même m’envient.

Pratiquez-vous un autre sport ?
Je fais du fitness en salle.

Jouer avec un-des membres de sa famille c’est ... ?
C’est pas toujours facile car on veut tellement bien faire pour ne pas décevoir qu’on finit par ne plus savoir comment jeter une boule. Et comme on se connaît bien au jeu, la tension monte aussi plus vite ; par exemple, quand une boule est mal jouée. Mais cela n’empêche pas qu’on ait toujours beaucoup de plaisir à jouer ensemble car on se porte tous les trois une entière confiance et cela fait beaucoup pour les championnats ... (c’est quand même en jouant avec ma maman qu’on a remporté 2 fois la Coupe Franco-Suisse).

Quelques mots sur la pétanque féminine en général :
Les femmes en général ne portent pas beaucoup d’intérêt pour la pétanque en compétition. C’est, je pense, pourquoi nous n’avons pas un niveau suffisant pour égaler les grandes nations telles que l’Espagne, la France ou la Thaïlande etc ... .

Aimez-vous jouer en « mixte » (dbl/trpl) ?
Oui car on voit une façon différente de jouer qui engendre des progrès.

Vous pouvez choisir 2 partenaires pour un 128 triplettes, qui ?
Pour un mixte je choisirais Diego Rizzi et Claudy Weibel.
Et pour un féminin Melany Homar Mayol et Anaïs Lapoutge.

Ajouter deux noms à ce trio de pétanqueuses helvétiques : Corinne Althaus - Nathalie Poget - Mylène Hug
Ludivine Maître Wicki et Karin Rudolfs.

Etes-vous plutôt « On en pointe une pour voir » ou « faut tirer tout de suite »,
pourquoi ?

Je suis d’avis pour la tirer « direct » car il y aura forcément un moment où il faudra aller la tirer alors on tire tout de suite et qui sait si un carreau tombe c’est bien aussi.

La Suisse sera-t-elle encore une fois championne du monde ? ( 4 titres à ce jour)
Je l’espère de tout coeur mais les budget sont restreints et ne permettent pas une préparation optimale pour les équipes nationales ; et de même, si la pétanque reste reconnue en tant que loisir et non comme un sport, les aides extérieures se feront rares (congés professionels, sponsors etc ...).

La Suisse féminine aura-t-elle un jour un titre féminin (Europe, monde) ?
Le manque d’envie et de joueuses motivées font que notre niveau reste inférieur aux grandes nations. Mais cela n’empêchera pas les futures filles de se battre pour aller chercher le titre de championne. Mais pour cela il faudra beaucoup de patience de bonne volonté et de travail.

Commentaire(s) personnel(s) pour terminer :
Je voulais te remercier d’avoir pensé a moi pour cet interview.
… ainsi que toutes les personnes qui ont participé, qui participent et participeront à mon évolution dans ce sport.


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Mise à jour : 03.02.2016 17:17

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