GRAND PRIX DE L'AMITIE 2007
LE RETOUR SUR LA PLAINE DE PLAINPALAIS
Créé au début des années 60, le Grand
Prix de l'Amitié a régné sur la pétanque
estivale de la région genevoise pendant plus de 30 ans,
faisant de la plaine de Plainpalais son royaume. Tous les grands
noms de la pétanque ou presque figurent au palmarès.
Traditions et mécanismes se créent; toujours la
même date, le même accueil, la même convivialité.
Et même c'est en ce lieu mythique, que Mme Gros, pionnière
en la matière, prend réellement conscience que la
pétanque peut être féminine. Puis en 1995,
tout se dérègle : l'organisateur change souvent,
le meilleur, comme l'exceptionnelle édition de 1999 menée
de main de maître par M. Hallmann, et le moins bon alternent,
comme l'incompréhensible exode à la Queue d'Arve
ou la date squattée par les organisateurs du Grand Prix
de Zurich à la suite d'une année de relâche.
2007, marque un retour aux sources. Mais voilà, les conditions
ont changé. Le Grand de Zurich commence à prendre
racine à la même date. Et pendant que les organisateurs
de ces deux grands prix cherchent une solution, il y a pire que
cette collusion de dates et, cela, dépasse l'entendement,
4 des 5 associations cantonales ou régionales organisent,
dans un petit pays comme le nôtre avec un nombre restreint
de licenciés, une compétition d'importance ; la
liberté de chacun est une chose essentielle, mais l'absence
de communication et de coordination peuvent nous faire franchir,
allégrement et sans rire, la frontière du ridicule.
Que fait le Comité Directeur dont la fonction première
est le développement de la pétanque dans notre pays
?
Pour revenir au Grand Prix 2007, les objectifs des organisateurs
ont été atteints, malgré la très forte
concurrence du National de Trévoux. 80 triplettes sont
présentes à 14 heures sur la plaine de Plainpalais.
Il y aurait pu en avoir d'avantage, si le message était
mieux passé. Cela dit, de nombreux amis et habitués
de Genève sont ailleurs, à Trévoux, à
Montluçon pour le championnat de France Jeunes ou encore
Nantes, à la recherche de points pour le Master 2008. Seules
trois cantonales suisses sont présentes avec 12 joueurs
de Fribourg, hasard ou intelligence, il n'y a pas de concours
ce jour, 5 de Vaud, notre grand voisin et 79 de Genève,
représentant 32 des 80 équipes.
Les présents, joueurs et spectateurs, ont l'énorme
plaisir de se voir si nombreux ce dimanche matin pour les ¼
qui voit l'élimination de Madagascar avec Jean-Jacky et
Tita, accompagnés du régional Jean-Luc Razafindrabe,
pour les ½ qui laissent Gily de Cannes sur le carreau et
surtout pour la finale de 15h00. Les beaux jours d'antan sont
de retour sur la plaine sous un soleil resplendissant. Quelques
joueurs d'exception nous régalent tels les vainqueurs,
Koch, Bouamar et Bluette qui ne font qu'une bouchée de
Rypen, Perrin et Antonin en finale, interrompant 2 années
de succès, mais aussi tous ceux qui sont restés
en retour comme Cailloce, Fragnoud, Linari, Olivier d'Aoste et
bien d'autres encore. La belle surprise est la présence
en ¼ de l'équipe d'Euroboules composée de
Pernoud, Fargas et Delavy, dernière équipe suisse
en lice. Enfin dimanche au Grand Prix de Genève, on a le
plaisir de voir évoluer à la pétanque un
grand champion d'un sport cousin, la boule ferrée. Il s'agit
de Sébastien Grail, recordman du monde du tir rapide en
relais (avec Stéphane Pingeon) et plusieurs fois médaillés
aux championnats du monde. La victoire de ce Grand prix a souri
à l'équipe de Didier Sénézergues de
la Genevoise accompagné de Marenghi Jean-Pierre et Bruno
Cordier, organisateur du National de Bormes-les-Mimosa, qui a,
en finale, pris la mesure de Madagascar. Ce n'était pas
le week-end de nos amis malgaches.
La roue du Grand Prix de l'Amitié tourne à nouveau.
C'est le plus important. D'ici à l'an prochain, beaucoup
de choses changeront encore et pour le meilleur, avec l'aide aussi
du Comité Directeur de la FSP.
mgdayer