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HOMMAGE A MONSIEUR GEORGES DARBELLAY
Décédé le 5 mars 2013

 

Georges, mon Ami,

Tu as décidé de faire le grand saut dans l’inconnu en nous laissant là avec nos petits problèmes quotidiens et le chagrin de ne plus t’avoir à nos côtés. Tout a basculé pour toi en juin 2012, mais tu n’en savais trop rien encore. Ton calvaire a véritablement commencé en septembre 2012. Aussi longtemps que tes forces te l’ont permis tu as rempli tes engagements à la perfection, portant même secours à ceux qui en avaient besoin, comme à l’équipe de Suisse à Marseille, oubliant tes soucis de santé. Ensuite tu as trouvé le courage de me transmettre les dossiers inachevés.

Une rencontre
C’est en février 1999 que nous nous sommes parlés pour la première fois, à la soirée annuelle d’Euroboules. Je venais de faire mon premier discours en tant que président de l’ACGP et voulais avoir ton avis. Tu m’as simplement répondu «qu’un discours est toujours bon quand son auteur a quelque chose à dire». Depuis ce jour, nous avons appris à nous connaître et à partager toutes nos activités liées à pétanque et ce, sans avoir jamais appartenu au même club. Notre première grande aventure a été l’organisation des championnats du monde en 2003 et la dernière est toujours en cours, les championnats de Suisse, doublettes et triplettes mixtes. Nous la terminerons sans toi, même si tu seras, tout au long de ces journées, présent dans nos pensées et au centre de nos conversations. Nous nous sommes aussi encouragés pour aller en 2004 au comité directeur de la FSP avec l’objectif de mettre en place le magnifique projet que les présidents des associations cantonales et régionales élaboraient depuis 2001. Malheureusement, les circonstances du moment ne nous ont permis de concrétiser ce rêve.

62 ans de fidélité à la pétanque
C’est en 1952, que ton père prenait ta première licence pour compléter une triplette. Depuis tu n’as cessé de la renouveler cette fameuse licence, pour devenir avec tes 62 exemplaires, le plus ancien licencié de Suisse. De l’expérience tu en as accumulé. Depuis ton plus jeune âge et jusqu’à aujourd’hui, tu as été le meilleur bras droit, le meilleur soutien qu’un président pouvait rêver. Il suffisait qu’il évoque un désir, un problème, une chose à faire, pour tout soit fait, à la perfection, en temps et heure. En feuilletant les archives de la Jonquille, j’ai retrouvé ta prose des années 60 qui était tout autant élaborée et rigoureuse que celle de ces dernières années. Une vie durant, tu es resté ce chevalier disponible, à l’écoute des pétanqueurs, à l’écoute des besoins de la pétanque et toujours prêt à apporter les bonnes solutions, c’est-à-dire des solutions rationnelles, laissant les émotions là où elles doivent rester. Nombre de dirigeants te doivent une profonde reconnaissance pour le soutien que tu leur as accordé, sans jamais leur demander de partager les éloges qui te revenaient pourtant de droit.

Une disponibilité sans faille
Ta disponibilité sans faille pour le pétanque (aussi pour le football, puisque là également tu as assuré le secrétariat de l’Association Cantonale Genevoise de football pendant de très nombreuses années pour ne pas parler de décennies) avait quelque part un coût. Si tu as pu aussi, ces années durant, jouer le rôle de patriarche, aimant et à l’écoute de chaque membre de la famille Darbellay, c’est que tu as pu compter sur ton épouse, Jacqueline, parfois rebelle, normale pour une femme de caractère, mais assumant sans relâche les affaires courantes du foyer à côté de ses propres activités que ce soit à la pétanque, avec son club des Cigales, ou en politique. Vous étiez tous les deux fortement engagés, mais avez su garder l’équilibre nécessaire à une vie harmonieuse.

Laisse-moi te dire aujourd’hui les deux traits de ton caractère qui m’ont toujours impressionné :

  • la fidélité à ton club, pratiquement de la naissance de la Jonquille jusqu’à sa dissolution, puis un passage à la Pétanque du Camp avec tes amis, la fidélité à ton employeur, 50 ans dans la même entreprise et la fidélité à tes amis, qui ont chaque jour pu se féliciter de t’avoir connu.
  • ton aversion pour le premier poste, généralement celui de président. Ton rôle était de seconder celui qui allait au front, celui qui menait le combat. Non que tu n’aies été à même de l’assumer, non que tu le craignais, mais tout simplement parce que tu estimais que ce n’était pas à ce niveau, que tu étais le plus efficace.

* * *

Georges, mon Ami, tu laisses derrière toi une famille qui te pleure aujourd’hui et à qui je présente mes plus sincères condoléances. Tu laisses derrière toi des amis dans le chagrin, orphelin de tes bons mots et de tes compétences. Tu nous manques déjà, nous obligeant même à revoir nos projets.

Georges, mon Ami, repose en paix !


Marcellin
Genève, le 5 mars 2013



  www.geneve-petanque.com

Mise à jour : 13.03.2013 18:12

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